Le corollaire du principe de responsabilité est la clarté des territoires. Chacun doit savoir ce qu’il doit faire. Quand le flou existe et qu’on ne sait pas qui porte quoi, quand le principe de responsabilité n’est pas clairement édicté, les territoires d’action se chevauchent.
Les jeux d’influence, les guerres politiques commencent alors à se développer, menaçant la coopération entre individus et rendant l’environnement de travail conflictuel et désagréable. Dans un tel climat, chacun a tendance à voir en l’autre un adversaire potentiel. La culture de Bienveillance est étouffée.
Il est illusoire de penser que des acteurs réussiront facilement à s’entendre sur un territoire de jeu.
Ne pas clarifier les périmètres de responsabilité revient à tuer la coopération et à générer des conflits. Il est ainsi impossible de créer un terreau propice au développement de la Bienveillance.
La nature ayant horreur du vide, les stratégies individualistes mettent à mal les valeurs d’entraide et de bénéfice des actions collectives prônées par le management. Les collaborateurs en viennent à observer alors un profond décalage entre les messages portés par le plus haut niveau et ce qu’ils vivent au quotidien. Comment collaborer si on se tire dans les pattes pour récupérer le projet du collègue ?
Vouloir la clarté des territoires nécessite du courage et du travail de précision. Du courage parce qu’il faut revisiter les rôles et dépasser les habitudes. Du travail de précision parce que la réussite réside dans l’analyse fine des périmètres de responsabilité et des relations entre le responsable d’une équipe et ses membres, ainsi que des interactions entre l’équipe et les autres parties prenantes de l’entreprise concernées par le sujet.